Montre à gousset
Loin des clichés et des montres classiques que l’on trouve au poignet de Monsieur Tout-le-monde, la montre à gousset est le mariage parfait entre élégance et fantaisie. Mais au-delà des considérations esthétiques – qui restent primordiales – un garde-temps se doit d’être fiable et durable, avec notamment un mouvement qui indique l’heure avec précision et un verre qui ne se raye pas facilement. Après tout, les montres font partie de ces rares objets qui nous suivent au quotidien et tout au long de notre vie. S’il est bien un accessoire sur lequel on doit être vigilant avant d’effectuer un achat, c’est celui-là !
Comment choisir une montre à gousset ?
Après quelques décennies passées dans l’oubli, la montre à gousset connaît actuellement un retour en grâce. Et avec la multitude de modèles aujourd’hui disponibles sur le marché, il devient difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Pour ne pas regretter son choix, il est important de prendre en considération différents éléments.
Une montre peut être animée par 2 types de mouvements : à quartz, ou mécanique. Contrairement à une montre à quartz, où l’énergie est fournie par une pile, une montre mécanique fonctionne grâce à un ressort que l’on enroule à l’aide d’un remontoir. En se détendant, ce ressort va créer une force motrice capable d’actionner un jeu d’engrenages. Pour que la montre continue à fonctionner, il est nécessaire de la remonter (remettre le ressort en tension) une fois par jour.
Un mouvement mécanique est beaucoup plus coûteux, moins précis et durable qu’un mouvement quartz, et nécessite un entretien régulier.
Une montre à quartz est bien plus précise qu’une montre mécanique. En effet, une montre à gousset mécanique (même d’une marque de luxe comme Rolex ou Tissot) retardera ou avancera toujours de quelques secondes chaque jour. Mais surtout, un mouvement mécanique est bien plus fragile qu’un mouvement quartz. Seules les montres mécaniques haut de gamme – dont le prix dépasse plusieurs centaines d’euros – embarquent des mouvements fiables et durables, de fabrication japonaise ou suisse. Par ailleurs, on l’oublie souvent, mais pour durer dans le temps, une montre mécanique doit impérativement être révisée par un professionnel, tous les 3 à 5 ans. Cependant, si l’on peut se permettre un tel investissement (à la fois pour l’achat et l’entretien), on aura alors une pièce horlogère susceptible de rester dans la famille sur plusieurs générations.
Lorsque l’on achète une montre à gousset, on espère à minima pouvoir la porter quelques années. Nous vous conseillons donc d’éviter le laiton et autres métaux peu coûteux qui s’oxydent et s’abîment facilement en cas d’impact contre une surface dure. Préférez l’acier inoxydable (couramment appelé inox), qui ne rouille pas et résiste aux chocs.
Privilégiez les montres en acier inoxydable. Quant au verre, cela sera systématiquement de l’acrylique à moins d’allouer un budget > 100 € pour passer au verre minéral ou saphir.
Mais c’est surtout le verre du cadran, qui en raison de sa situation exposée, est susceptible d’être endommagé. Ce verre (parfois appelé cristal) peut se décliner en différents matériaux, qui vont offrir une protection plus ou moins bonne. Le verre plastique (acrylique) est le plus répandu dans le cas des montres d’entrée de gamme (moins de 100€). Il est le verre le moins onéreux, mais également le moins résistant aux rayures et aux fissures en cas de chocs. Cependant, il est relativement facile de le polir soi-même avec un chiffon et du produit adapté, et ainsi enlever les rayures légères. Le verre minéral, que l’on retrouve généralement sur des montres de milieu et haut de gamme, est quant à lui bien plus résistant aux rayures et aux coups que le plastique. Enfin, il existe également des verres en saphir, capables de résister à tout (seul le diamant est capable d’abîmer leur surface). Néanmoins, on ne retrouve ce genre de verre que dans le milieu du luxe, sur des modèles dont le prix dépasse plusieurs centaines d’euros.
Le prix des montres de poche peut varier considérablement, en fonction de ce que vous recherchez. Pour une montre de qualité, qu’on a l’intention de garder toute sa vie voire transmettre à ses enfants, il faut envisager de payer à minima une centaine d’euros (et parfois beaucoup plus) pour se procurer une montre de marque comme Tissot ou Festina. C’est le prix à payer pour avoir un mouvement de fabrication suisse ou japonaise, dont la réputation n’est plus à faire. Dans cette gamme de prix, la présence d’un verre résistant aux rayures (minéral ou saphir) est la norme.
Si vous ne prenez pas une montre de marque reconnue, choisissez impérativement un modèle avec mouvement quartz afin de garantir une bonne durée de vie.
Les montres à gousset dont le prix est inférieur à 100 euros sont pour l’immense majorité de conception chinoise. Pour rester abordables, ces montres doivent faire des compromis sur la qualité des composants, notamment les verres qui sont systématiquement en plastique. De même, les mouvements sont des copies de systèmes éprouvés depuis longtemps, mais en moins qualitatifs. Si cela ne pose pas de problème particulier pour les mouvements quartz qui ne présentent aucune complexité, c’est beaucoup gênant dans le cas des mouvements mécaniques, qui sont nettement plus sophistiqués. Ainsi, il est rare qu’un mouvement mécanique chinois tienne plus de quelques semaines avant de casser ou tomber en panne !
Doit-on systématiquement exclure les montres d’entrée de gamme ? Pas forcément, certains modèles quartz sont fiables et d’un bon rapport qualité/prix. Ils ont en plus l’avantage d’avoir un design souvent très réussi, parfois supérieur aux montres suisses qui par nature restent sobres et classiques. Par contre, n’achetez une montre à gousset mécanique à prix discount qu’en connaissance de cause, si vous cherchez un objet purement décoratif, pour accessoiriser un costume steampunk par exemple.
Notre sélection de montres à gousset homme ou femme
Laissez-vous séduire par les montres à gousset pour homme ou femme que nous avons sélectionnés ! Que vous recherchiez un style classique ou fantaisie, le garde-temps dont vous rêvez se trouve certainement parmi les modèles qui suivent. Alors n’attendez plus et succombez au charme d’une montre ancienne !
La montre de poche, une invention qui date de plusieurs siècles
Savez-vous quand fut créée la première montre de poche ? La réponse à cette question reste soumise à controverse, car la montre n’est pas un instrument réellement original. Elle dérive simplement de l’horloge mécanique qui, au fur et à mesure des progrès technologiques, a vu sa taille diminuer. Elle est passée de l’horloge de clocher à la pendule murale, pour aboutir à l’horloge de table, transportable sans que son mécanisme ne s’arrête. Puis l’horloge de table fut encore miniaturisée, jusqu’à pouvoir tenir dans une poche : la montre de poche était née.
Bien que de nombreuses sources affirment que la première montre fut construite par Peter Henlein en 1508, certains documents indiquent que, dès la seconde moitié du XVe siècle, des horlogers italiens avaient déjà réussi à fabriquer des horloges que l’on pouvait porter sur soi. Alors, qui fût réellement le premier horloger à parvenir à construire une montre de poche ? Le mystère reste entier.
Pourquoi le 4 en chiffre romain s’écrit-il IIII sur les cadrans de montres ?
Avez-vous déjà remarqué que, sur les cadrans des montres, le chiffre 4 s’écrit souvent IIII au lieu de IV comme le voudrait la règle de numération romaine ?
Il faut savoir qu’initialement, pour les chiffres romains, le système de numération reposait uniquement sur un principe additionnel : 1 = I, 2 = II, 3 = III, 4 = IIII, 5 = V, 9 = VIIII, etc… La numération dite « soustractive » (4 = IV, 9 = IX), n’est apparue que plus tardivement, durant la période impériale. Ces 2 écritures ont été utilisées conjointement durant l’Antiquité. Ce n’est qu’au XVe siècle que la graphie soustractive s’imposera… sauf pour le 4 des cadrans d’horloges (d’où le nom de « quatre d’horloger » donné au IIII).
Les raisons pour cela sont d’ordre esthétique. Tout d’abord, l’utilisation de la graphie IIII permet de diviser le cadran en trois groupes de quatre chiffres: le groupe des I (I, II, III, IIII), le groupe des V (V, VI, VII, VIII), et celui des X (IX, X, XI, XII). L’utilisation du IIII permet également une meilleure symétrie entre les parties gauche et droite du cadran. Contrairement au IV, le IIII permet un équilibre graphique avec le VIII situé juste en face. Sans cela, la partie gauche du cadran serait beaucoup plus chargée que la droite. Cette recherche d’un équilibre explique également pourquoi, en horlogerie, le 9 est représenté par le IX (et non le VIIII comme on pourrait s’y attendre avec l’utilisation de la numération additive) ; c’est pour permettre un meilleur équilibre avec le III d’en face.
Doit-on dire montre [à] gousset ou [de] gousset ?
Jusqu’au début du XXe siècle, les hommes attachaient leur montre au gilet ou à la ceinture par une chaîne, et le précieux garde-temps était glissé dans une poche. Les femmes quant à elles les portaient plutôt autour du cou, en pendentif sur un sautoir. On ne parlait pas de montre de poche ni même de montre-pendentif, mais tout simplement de montre. Ce n’est qu’après la généralisation de la montre-bracelet dans les années 1930 qu’est apparu le besoin d’avoir un terme pour désigner les montres qui ne se portent pas au poignet.
Même si en France, le terme « montre de poche » est couramment utilisé, on lui préfère souvent ceux de « montre à gousset » ou « montre de gousset », le gousset étant le nom de la petite poche située sur le devant du gilet et destinée à ranger une montre ou de l’argent (d’où l’expression « avoir le gousset bien garni », qui signifie « avoir beaucoup d’argent »). A ce jour, il n’y a pas de terme officiel qui apparaisse dans le dictionnaire, et dans la littérature, les différentes appellations existent :
Anthony retourna dans tous les sens ce qui lui paraissait être une montre à gousset et appuya sur le bouton situé sur la tranche. Extrait de « Cent minutes », par Julien Morit (2013)
Mais il n’y a rien dont j’ai plus envie que la montre de gousset Favre-Leuba importée de Genève. Extrait du roman « Le Chercheur d’or » par J. M. G. Le Clézio (1985)
C’est néanmoins le terme « montre à gousset » qui est le plus souvent utilisé dans le langage courant.